De toutes mes forcesJusqu'au boutEt même au delàChercher ton ventre au plus près du mienSentir chaque centimètre de ta peau S'enfoncer dans le mienLécher ta sueurGoûter par tous mes poresTout ton corpsEntre tes mainsM'assouvir de ton plaisirTout en gémissant...

Pas le poing levéMais les bras ouvertsJ'ai mis le vertA mes yeuxJ'ai éclaboussé le ciel gris De la folie de mes désirsJ'ai léché la pluieQui s'écoulait de ton corpsPas femmePas mèreMais les bras ouvertsAvec toi.

De la pluie ou de la mer,C'est toujours la même eau,Celle qui a coloré tes yeuxEt celle qui a nourri ta bouche de silence.Parler pour Être. Regarder pour DireTon regard,Pendant des secondesPendant une éternitéDit tout de Nous.

Toute la nuit, j'ai caressé ton ventre doux et ton sexe offert et juteux.J'ai saisi tes seins pleins aux larges mamelons bruns.J'ai goûté ton corps entier comme un fruit sucré pendant qu'il me pénétrait.Le réveil sonne toujours trop tôt...

Et puis les traces que tu laissesCelles visibles,Sensibles.Chacun de mes gestesRappelant tes mains, ta bouche ou ton sexe. Celles invisiblesDe ton regard-merOú un seul mot trahirait ce langage silencieux,DébordantDe chaque pore de nos peaux enfiévrée...

Tes bras Ma faim infinie Tes bras Et la morsure de nos plaisirs Suffisent à nourrir mon âme Effaçant les nuits dévorées à m'engluer dans le pire. Tes bras Ma faim infinie

Ton corps est ma Terre.

Aimer, forcément mal ou trop mais aimer ton parfum, ton déhanché unique lorsque tu rajustes ton jean, tes mains posées sur mes hanches, ta façon de me raconter le dernier film ou comment tu as détesté ce livre que je t'ai offert, ton sourire ravageur...

" Laisse mes mains parcourir ton corpsComme une enfant suit du doigtla ligne de ses premières lectures maladroitesLaisse moi redessiner le mondeAvec nos désirs pour seul horizonEt chaque frissonCréera un nouveau paysChaque jouissance,Une nouvelle merLe...

Blottie au creux de mes espoirsNue comme la luneSous mon long manteau noirJe caresse les brûlures,Éclats de nos derniers feux. Le soleil n'existait pas encoreSeuls comptaient nos fureurset notre fièvre commune